Marchés : Ambiance morose généralisée
Rien ne va plus sur les marchés financiers, que ce soit d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique. Et ce ne sont pas les facteurs de morosité qui manquent à l’appel, à l’échelle internationale ; entre les conflits armés au Moyen-Orient, la menace de leur contagion dans toute la région, les inquiétudes relatives à l’impasse du dossier grec, et les incertitudes relatives à la politique de la réserve fédérale américaine, c’est à qui réussirait le mieux à plomber les marchés d’investissement et tirer leur performance vers le bas. Il faut toutefois admettre que, parmi toutes ces sources de crainte, la menace géopolitique demeure actuellement au centre des préoccupations internationales, avec une Arabie Saoudite (leader d’une coalition des pays du Golfe) partie en guérilla d’attaque aériennes contre la milice chiite des Houthis. Mais les experts expliquent également le repli actuel des marchés financiers par des facteurs purement techniques, soulignant, comme c’est le cas de Barclays Bourse, que « à court terme, le signal des prises de bénéfices semble donné » et que « les marchés rentrent dans une phase de consolidation tout à fait normale compte tenu de la forte hausse depuis le début d’année ». D’autres spécialistes offrent une analyse beaucoup plus spécifique, pointant explicitement vers la confusion insufflée dans les marchés US et euro par le récent communiqué du FOMC. C’est par exemple le cas de Tony Cross, de Trustnet Direct, qui explique que « l’assouplissement quantitatif a porté les valorisations globales des actions à des niveaux insoutenables », ajoutant « qu’Athènes aussi pourrait se trouver à court d’argent vers le week-end de Pâques ».
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