La Chine participe au fixing officiel de l’or
Bien qu’ayant déjà cédé son trône de plus grand consommateur aurifère à l’Inde, la Chine semble continuer à profiter pleinement du titre qu’elle a tenu tout au long de l’année 2014, puisqu’elle va participer, dès la fin du mois en cours (mars), à la nouvelle procédure de fixing du prix de référence mondial du métal jaune. La procédure en question est lancée et mise en place par la LBMA et il s’agit d’un nouveau système électronique qui vient remplacer l’ancienne méthode de fixing londonienne. Avec le rebond considérable que le pays a réussi à effectuer, en l’espace de quelques mois, sur le marché international d’or physique, surtout suite au défi que Shanghai avait « lancé pour la première fois, le 29 septembre », à Londres, capitale anglaise et « centre où le prix mondial de l’or est fixé depuis plus de cent ans ». Le nouveau mode de fixing sera donc pris en charge par cinq institutions bancaires réputées (Deutsche Bank, Société Générale, HSBC, Scotia Mocatta et Barclays Capital) et qui représentent aussi accessoirement le noyau même du marché interbancaire londonien. Dans un acte de rébellion contre sa dépendance à la domination de ces ‘Golden Five‘, la Chine a donc mis en place son propre outil de fixing du « prix chinois sur le marché de l’or », en corrélant les contrats aurifères internationaux au marché intérieur. Selon l’analyste boursier Sergueï Khestanov, il s’agit là d’un acte manifeste de défiance chinoise contre les anciennes méthodes adoptées sur la Bourse londonienne, soulignant que « la décision du Shanghai Gold Exchange a permis de fixer, en tant qu’indice boursier, le prix formé aux enchères sur le territoire de la Chine ». L’expert rappelle également l’importance de cet outil chinois indépendant, dans la mesure où « la présence d’un indice boursier indépendant et de la soi-disant cotation reconnue a permis aux enchères en Chine de devenir formellement indépendantes du fixing de l’or de Londres. »
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