FOMC : Entre ‘patience’ et ‘timing’
La réserve fédérale américaine dévoile avant la fin de la semaine les décisions issues de la réunion stratégique de son FOMC, tenue mardi et mercredi. Et, au vu de la série noire de statistiques qui joue les prolongations, depuis le début de la semaine dernière, les observateurs s’accordent naturellement à voir ce facteur majeur influencer la FED dans le sens d’un prolongement de sa fameuse « patience ». Sur les principales places boursières américaines, le mot d’ordre demeure l’attentisme, avec toutefois un certain équilibre global, marqué par une « stabilisation au Nord, et une consolidation au Sud », à quelques heures à peine de l’annonce de ce qui devrait être le plus important catalyseur économique du mois de mars. Chez Saxo Banque, on souligne surtout que « le marché attend plus d’éléments sur le calendrier d’une hausse potentielle des taux d’intérêts de l’institution », notant également que « les dernières données américaines laissent un peu de doute sur la question ». En tout cas, personne, sur les marchés financiers US (ni opérateurs, ni experts, ni observateurs) ne semble pressé de voir la FED relever ses taux d’intérêt directeurs. D’autant plus que le renforcement récent du biller vert (+26% en l’espace d’un an, face à ses principaux rivaux internationaux) annule logiquement toute éventualité de « dérapage des prix ». Associé au manque total de progression des salaires américains, ce facteur devrait aussi peser lourd dans la balance des décisions FED. Pour l’heure, c’est surtout le timing qui divise les opinions des membres du FOMC, car si « les faucons de la FED préconisent d’agir dès fin juin, les colombes, elles, estiment que rien ne presse, que de nombreux signes de faiblesse sous jacents perdurent sur le marché de l’emploi, des ventes de détail, de l’immobilier ».
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