Nouvelle série noire d’indicateurs US
Les marchés européens continuent sur leur lancée haussière, profitant encore, en ce début de semaine, d’une nouvelle série noire d’indicateurs américains décevants. L’ambiance morose des statistiques macroéconomiques US joue les prolongations, offrant aux principales places boursières euro un tremplin solide pour accumuler les gains et se remettre de leurs performances baissières des dernières semaines. Parmi les rapports décevants majeurs, on notera d’abord l’indice “Empire State” (traduisant les conditions manufacturières dans la région de New York) qui est ressorti à +6,9, au mois de mars, contre +7,8 en février, et contre surtout un consensus économiste et expert escomptant une moyenne générale en hausse relative vers +9 sur le mois en cours. Par ailleurs, les résultats chiffrés de la production industrielle américaine ont également déçu, n’affichant qu’une progression de 0,1% (mois de février), contre un consensus qui tablait sur une hausse de 0,2%. Selon les analystes de Natixis, « une partie de cette faiblesse pourrait être attribuable à des conditions météorologiques défavorables et à des perturbations logistiques sur les ports de la Côte Ouest ». En tout cas, ce repli prolongé des indicateurs US risque fort d’avoir un impact direct sur le déroulement des discussions en cours du FOMC (comité de direction de la politique monétaire de la FED), poussant probablement les membres du comité à prolonger les aspects les plus accommodants de leur politique. Les spécialistes des marchés chez Aurel BGC soulignent à ce sujet que « le retrait du terme “patient” laisserait la porte ouverte à une hausse rapide des taux directeurs », rappelant du coup que « les futures sur Fed funds n’accordent encore qu’une probabilité de 19% à une hausse de taux en juin, probabilité qui monte à 58% en septembre ».
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