L’euro croule sous sa propre conjoncture
La monnaie unique traverse actuellement ce qui peut légitimement être considéré comme l’une des phases les plus critiques et décisives de son histoire. Pris entre la crise grecque (toujours d’actualité, jusqu’à preuve définitive du contraire), et les conséquences économiques de la nouvelle politique monétaire de la banque centrale européenne, l’euro se retrouve à dégringoler considérablement devant ses principaux concurrents, plus particulièrement face au billet vert. Pour référence, la monnaie unique se traitait, mardi matin, à 1,075 dollar (contre 1,085 dollar lundi soir). Dans le même contexte, l’euro a perdu 8% contre le yen, à 130,5, ainsi que 0,4% contre le livre sterling (à 0,714), ou encore 0,2% contre le franc suisse, à 1,067. Bref, un repli général contre l’ensemble des devises de référence. Et c’est dans un contexte européen marqué par le retour en force des inquiétudes relatives du dossier grec que l’euro tente actuellement de remonter la pente, même si les experts eux-mêmes semblent très partagés sur la question. Saxo Banque rapporte en effet que « le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a réaffirmé la position forte des pays membres, à savoir aucun déblocage des fonds anticipés avant la mise en œuvre de réformes », alors que Nour Al-Hammoury, stratégiste de marchés chez ADS Securities, souligne plutôt que « de nombreux articles en circulation suggèrent que la Grèce va manquer de liquidités dans les prochaines semaines si le budget n’est pas approuvé ».
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