Marchés euro : Début du QE et statut-quo de la BoE
Les décisions annoncées par Mario Draghi auront eu le double effet escompté ; revigorer instantanément les marchés financiers européens et tirer tout aussi automatiquement la valeur de l’euro vers le bas, donnant ainsi une avance considérable au billet vert, en dépit des récentes données macroéconomiques US clairement décevantes. La monnaie unique affiche, depuis la séance de vendredi dernier, une valeur de 1,100 dollar, soit sa pire performance en la matière depuis 11 ans. La décision de la banque centrale européenne de lancer son programme d’assouplissement quantitatif dès aujourd’hui, lundi, a aussitôt renforcé la position du dollar. Les plus récentes données statistiques US ont pourtant été largement en dessous des prévisions relativement confiantes des experts et économistes. Outre la révision à la baisse de la productivité au quatrième trimestre 2014, ou encore celui des commandes industrielles hors transport (mois de janvier), ce sont également les chiffres fournis par le Département américain du Travail à la fin de la semaine dernière qui aurait pu plomber les marchés US ; au total 320.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage ont été comptabilisés la semaine dernière, « contre 313.000 la semaine précédente et alors que le consensus escomptait a contrario un recul autour de 295.000 », selon les observateurs. Mais si une haute anticipation a entouré la réunion de la BCE, c’est surtout dans un calme médiatique quasi indifférent que celle de la banque d’Angleterre s’est déroulée. Un seul point commun réunit les deux événements économiques ; les deux institutions auront toutes deux décidé de maintenir leurs taux d’intérêt directeurs inchangés.
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