Les marchés pris entre la BCE et la FED
C’est une progression très prudente qu’effectuent actuellement les marchés d’investissement, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique. Entre le début imminent d’un durcissement monétaire aux Etats-Unis, et la mise en application imminente d’un assouplissement monétaire en Europe, les opérateurs ne savent plus sur quel pied danser, et la tendance du moment demeure la prudence généralisée. Cette semaine seule, Janet Yellen, présidente de la réserve fédérale américaine, a dû comparaître devant les deux principaux groupes de représentants américains, présentant le rapport semestriel de la politique monétaire de l’institution d’abord devant le Congrès de Washington, puis devant le Séant. Deux interventions qui sont demeurées très ‘colombes‘, dans la mesure où on n’a toujours pas appris la nouvelle hautement anticipée du relèvement des taux d’intérêts directeurs de la FED. Chez la Société Générale, on souligne que, contrairement à la tradition US, ces parutions n’ont pas bénéficié à la valeur du dollar, estimant que « quoique fasse la FED, elle ne prendra pas le risque de menacer la reprise économique ». Il faut toutefois noter que la perspective du durcissement de la politique monétaire FED reste un fait certain, dans la mesure où Yellen a « clairement préparé les investisseurs a l’idée d’un début de ‘normalisation’ de la politique monétaire américaine dès cette année. Sans aucun doute, la décision d’un prochain relèvement de l’objectif de Fed funds est-elle déjà prise par le FOMC ». Un tel scénario représenterait d’ailleurs une grande première pour la FED, depuis neuf ans (2006). De l’autre côté de l’Atlantique, l’heure est également à la prudence, avec un dossier grec en pleine résolution mais pas encore sorti du risque d’un nouvel échec ou impasse. En tout cas, Mario Draghi, président de la banque centrale européenne, effectuera également sa propre intervention officielle devant le Parlement européen à Bruxelles avant la fin de la semaine.
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