Des marchés étonnamment optimistes
C’est toutefois un optimisme relativement forcé et qui semble être plus dicté par l’impatience des opérateurs face à l’absence de catalyseurs économiques qu’orienté par une réelle explication conjoncturelle. Les marchés avaient terminé la semaine dernière dans le vert, boosté par quelques nouvelles dont la signification demeure pourtant largement mitigée. D’abord, les ‘nouvelles’ concernant le dossier grec, et ce sont essentiellement des rumeurs plus ou moins officielles selon lesquelles le premier ministre Alexis Tsipras aurait « écrit à ses partenaires européens pour leur demander une demande l’extension de six mois de l’accord de prêt européen en cours ». En d’autres termes, la pression internationale (et surtout européenne) semble enfin avoir opéré l’effet escompté, faisant céder un gouvernement qui s’obstinait jusque là dans un idéalisme désastreux pour le pays et, par extension automatique, la zone euro dans son ensemble. Cette bonne nouvelle a toutefois été largement modérée par la réaction du gouvernement allemand qui avait estimé « insuffisantes les concessions proposées » par Athènes. Un bilan mitigé, donc, sur le front européen. Côté américain, les derniers résultats publiés sont tout aussi partagés. Le Département du Travail a annoncé 283.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage, alors que le consensus ne prévoyait qu’un repli de 295.000. Néanmoins, l’indice des indicateurs avancés du Conference Board s’est uniquement hissé de 0,2% (janvier), contre un consensus de 0,5% en moyenne. Quant à l’indice “Philly Fed“, il a enregistré un repli vers les +5,2%, alors que le consensus tablait sur une hausse vers les +8.
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