Des marchés partagés, la FED en vue
Athènes demeure bien le point de mire des craintes sur les marchés d’investissement, des deux côtés de l’Atlantique, mais les premières minutes de la réunion du FOMC (comité de direction de la politique monétaire de la réserve fédérale américaine) offre désormais une distraction que les opérateurs accueillent non sans soulagement. Les dernières données statistiques macroéconomiques américaines ont pourtant été pour le moins décevantes, mais la perspective (hautement anticipée) d’un relèvement immédiat des principaux taux directeurs de la FED maintient la barre des espoirs bien haute. Et, pour une fois, ce sont les marchés européens (revigorés par une résolution potentielle du dossier grec) qui semblent moins angoissés par la conjoncture économique que leurs homologues américains. Chris Weston, le stratège en chef d’IG, estime d’ailleurs que, techniquement parlant, il n’y a pas « de raison d’arrêter d’être acheteur », soulignant qu’il « s’agit juste de suivre la tendance et les liquidités, même s’il convient de s’assurer que la Grèce va bien obtenir sa prolongation de prêt évoquée dès (mardi) ». Du coup, les regards se tournent actuellement vers l’issue de la prochaine réunion FOMC, en quête de catalyseur et d’orientation. Et bien que deux membres particulièrement ‘colombe’ du comité soient encore fermement opposés à un relèvement des taux directeurs (en raison de la faiblesse de l’inflation), six autres membres affirment, depuis des semaines, que l’économie du pays est largement prête à franchir ce cap. Chez Aurel BGC, on prévoit d’ailleurs de voir les opérateurs « se montrer plus réactifs à la publication des minutes du dernier FOMC » qu’aux dernières statistiques US ou à l’avancement du dossier grec.
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