L’évolution de l’or, entre CMO et Athènes
Le piétinement du dossier grec pourrait bien fournir au marché aurifère le tremplin nécessaire pour rebondir et s’extirper de la charnière correctionnelle dans laquelle il s’est retrouvé, suite aux espoirs diffusés dans les marchés par la reprise US et le vent d’optimisme qui a fortement soufflé en provenance de Minsk. Toutefois, une nouvelle pression baissière pèse actuellement sur les prix du marché, imposée par le dernier rapport du CMO (conseil mondial de l’or) qui révèle une nouvelle baisse de la demande mondiale. Bon nombre d’experts ne sont nullement convaincus par une potentielle résolution imminente du dossier grec. A l’image des spécialistes de la banque privée allemande Berenberg qui admettent que « la position grecque semble avoir évolué, et c’est une bonne nouvelle », mais rappellent également que « Tsipras ne semble pas pour autant avoir adopté une position que ses créanciers soient en mesure d’accepter ». Même ton sceptique chez IG, où les analystes soulignent surtout que « le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble a suggéré que les marges pour des négociations étaient étroites », insistant sur l’inquiétude des dirigeants qui ne souhaitent pas instaurer, avec ce dossier, un précédent pour d’autres pays qui seraient tentés de prendre le même chemin. Par ailleurs, le CMO vient de publier un rapport, sous forme de bilan, de l’année aurifère 2014. Le constat est assez morose ; la demande mondiale a enregistré une baisse de 4% à 3.924 tonnes, marquant ainsi « le troisième déclin annuel consécutif, et le niveau le plus bas en cinq ans ».
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