Les marchés trépignent, dans le sillage du dossier grec
La chute est générale et elle est surtout contagieuse ; à commencer par Athènes et jusqu’à New York (Nasdaq et Dow Jones), en passant successivement par Paris, Milan, Madrid, Francfort, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et Londres, l’ensemble des principaux marchés financiers des deux côtés de l’Atlantique affichent une mine bien grise et des performances dans le rouge, depuis le début de la semaine. Le duel et l’affrontement persistants entre le gouvernement grec et les principales institutions financières européennes font rage et provoquent une vague majeure de craintes au sein des marchés d’investissement. La séance de demain (mercredi 11 février) est toutefois attendue pour apporter un premier élément de véritable réponse et, par conséquent, une lueur d’espoir dans ce long tunnel d’impasse financière. Les analystes de Trustnet Direct rappellent en effet que « la prochaine étape du dossier est pour mercredi, lorsqu’Athènes va apparemment proposer un plan pour un crédit-relais ». L’équipe d’experts modère néanmoins les espoirs des opérateurs en soulignant que « la réponse à ce plan pourrait s’avérer parlante pour les marchés en général, mais alors que la date-butoir approche, la seule certitude est que l’on a besoin de quelques progrès pour sortir de l’impasse actuelle ». Rappelons d’ailleurs que la date-butoir (16 février) en question renvoie à l’ultimatum imposé, à la fin de la semaine dernière, par Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroup, à Athènes pour accepter de prolonger son programme d’aide sous contrainte de la Troïka (une option rejetée d’emblée par Syriza). Chez Barclays Bourse, on dresse un bilan plus général de la situation, estimant que « la construction européenne est à l’épreuve de la théorie des jeux », et que « la Grèce n’attend pas que les autres pays européens la mettent au bord du précipice, Yanis Varoufakis et Alexis Tsipras avancent d’eux même vers le vide ».
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