Une fin de semaine neutre pour l’or
C’est une semaine qui se termine sur une note indécise, penchant clairement vers une absence de tendance qui clôture une poignée de séances tout aussi stagnantes et confuses. Cette semaine en dents de scie aura grandement été dictée par l’évolution du dossier Grèce/BCE ; la banque centrale européenne avait effectivement annoncé la suspension des liquidités accordées aux banques commerciales grecques contre le collatéral de la dette grecque. Une décision qui intervenait –probablement délibérément- au moment même où la tournée du premier ministre grec démarrait à Paris, pour parcourir ensuite les principales capitales européennes, mettant ainsi un coup de pression supplémentaire –si besoin est- sur les épaules du diplomate concernant l’issue de la tournée. Pour les experts d’Aurel BGC, cette décision traduisait surtout la colère accumulée de la banque centrale européenne, face à l’impasse constamment renouvelée du gouvernement grec. Un constat soutenu par l’équipe de spécialistes de la Société Générale qui souligne que « cette décision de la BCE constitue clairement un coup de semonce en direction du gouvernement dirigé par le parti Syriza, mais son impact ne doit pas être surévalué pour autant ». Il faut en effet rappeler que, même privée du soutien monétaire de la BCE, Athènes (à travers sa propre banque centrale) demeure capable de fournir suffisamment de liquidités à ses banques locales pour les maintenir à flot. En tout cas, fidèle à la dualité confondante de son évolution tout au long de la semaine écoulée, l’or aura aussi bien profité que pâti des derniers rebondissements du dossier grec, puisqu’on rappelle, chez Saxo Banque, que « l’or a grimpé de 7,7% cette année à cause en partie des préoccupations sur une sortie de la Grèce de la zone euro ».
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