Les banques centrales mènent la danse
Et c’est la confusion créée par cette dualité qui maintient à nouveau le marché aurifère à flot, lui fournissant suffisamment de soutien pour rapprocher l’once du palier des 1 300 dollars après quelques séances de stagnation relativement prononcée. Et ce sont encore les différentes banques centrales internationales qui semblent mener à nouveau la danse, cette semaine, imposant leur loi en orientant tant les marchés financiers dans leur ensemble que le sentiment général des opérateurs mêmes. Et cette loi imposée est loin d’être le monopole de la réserve fédérale américaine, la banque centrale européenne, la Bundesbank ou encore la banque du Japon. En effet, à l’image de la tempête qu’avait provoqué, il y a deux semaines, la décision inattendue de la banque nationale suisse, la Banque de Réserve d’Australie (RBA) vient de créer la surprise en annonçant la réduction de ses taux directeurs « afin d’insuffler un nouvel élan à la demande domestique et au marché de l’emploi ». De quoi secouer les marchés tant dans le bon (Europe) que dans le mauvais sens (Etats-Unis). Côté européen, justement, les opérateurs ont récemment appris les indices des prix à la production, confirmant ainsi la réalité concrète de la menace déflationniste et justifiant donc automatiquement les nouvelles mesures monétaires décidées par la BCE. Sur le marché aurifère, la stagnation demeure le mot d’ordre de la semaine. Les spécialistes de Saxo Banque soulignent en effet que « l’or a chuté en deux jours dans un contexte ou le premier ministre grec fait sa tournée (…) à Paris pour négocier une remise sur sa dette, et même l’émission de nouvelles obligations avec un remboursement indexé sur sa croissance ».
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