Un calendrier riche pour une semaine chargée en inquiétudes
En dépit du calme relatif qui règne, depuis le début de la semaine, sur les marchés d’investissement internationaux, l’ambiance de fond demeure assez tendue, témoignant d’une méfiance sous-jacente qui persiste, au lendemain pourtant d’une annonce BCE euphorisante et d’un résultat de scrutin grec relativement rassurant. Certains experts vont au-delà des ‘bonnes‘ nouvelles elles-mêmes, analysant les sources problématiques de ces récentes résolutions, à l’image de la forte stagnation de la production industrielle en zone euro, l’un des facteurs décisifs qui auraient finalement décidé le conseil des gouverneurs de la banque centrale européenne à annoncer le lancement, dès le mois de mars prochain, du programme de rachats d’actifs QE, version européenne (OMT). Un programme dont l’efficacité reste largement à prouver, en dépit des quelques 60 milliards d’euros mensuels que l’institution injectera désormais dans l’économie de la zone. Bon nombre d’économistes n’hésitent d’ailleurs pas à évoquer déjà une éventuelle « japonisation » de la zone des 18, étant donné la conjoncture de « hausse persistante de la dette publique », qui traduit selon eux « une difficulté structurelle à la japonaise ». En attendant, les opérateurs européens sont rassurés d’apprendre que l’indice Ifo (traduisant le climat des affaires en Allemagne) s’est hissé de 105,5 en décembre 2014 à 106,7 en janvier, s’avérant ainsi fidèle aux prévisions des experts. La semaine sera également le théâtre d’une foule de rendez-vous relativement majeurs ; réunion traditionnelle des membres du comité de politique monétaire de la réserve fédérale américaine, publication d’une première estimation de la croissance du PIB américain au dernier trimestre 2014, ainsi qu’une nouvelle vague de résultats trimestriels de quelques géants des marchés (notamment Microsoft, Caterpillar, Boeing, Google, Ericsson, Philips, Siemens, Shell…).
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