Les marchés profitent du calme de la tempête grecque
La récente victoire de Syriza aux élections législatives grecques semble avoir réussi l’exploit de calmer –ne serait-ce que relativement- les angoisses relatives à la crise politique et économique qui menace le pays (et par extension, la zone euro) depuis des mois. Ce sont des marchés plus ou moins apaisés qui reprennent, en ce début de semaine, un rythme de croisière globalement dans le vert. Une chose est sure ; la récente élection de Syriza justifie aujourd’hui un regain relatif d’espoir concernant la possibilité de voir un accord sur la dette grecque se concrétiser sur le court terme. Du coup, les opérateurs jouent la carte de l’optimisme, d’autant plus que le parti de la gauche radicale de l’homme politique ne s’est jamais exprimé en faveur de la sortie de la Grèce de la zone des 18, préférant clairement la solution d’un accord définitif passé avec la Troïka. Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, estime que « à court terme, un rééchelonnement de la dette grecque est probable puisqu’elle est même envisagée par la BCE et certains responsables politiques à Berlin ». L’expert modère toutefois largement son analyse et met en garde contre les conséquences –fâcheuses mais inévitables- d’un éventuel compromis, puisque, selon lui, « à long terme, les détenteurs de dette grecque, essentiellement des acteurs publics, n’auront pas d’autre choix que d’accepter des pertes substantielles pour garantir l’unité et le salut économique de la zone euro ».
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