La situation grecque continue à inquiéter
Les élections législatives grecques se sont soldées par une victoire de Syriza qui, loin, de rassurer les opérateurs, provoque cette semaine un regain d’inquiétudes concernant le déroulement et l’issue des imminents nouveaux tours de négociations –probablement aussi pénibles que les précédents- entre la coalition anti-austérité grecque, « en passe d’obtenir la majorité absolue au parlement, et la “troïka” des créanciers internationaux ». Pour l’heure, le consensus de la communauté économiste mondiale table clairement sur de nouvelles vagues anticipées de crise et de désaccords, en dépit d’un récent sentiment d’euphorie insufflé par la banque centrale européenne et le lancement de son programme de rachats d’actifs mensuels (les OMT). Les analystes du groupe Citi déclarent en effet s’attendre à ce que « les implications directes restent à court terme limitées pour les autres pays de la zone euro, surtout après la mise en place du récent programme d’assouplissement quantitatif (QE) de la BCE qui limite le mouvement d’aversion au risque », mettant toutefois en garde contre les conséquences du tout récent triomphe de Syriza et « son orientation politique forte » qui seraient manifestement et grandement susceptibles de provoquer les craintes des marchés d’investissement internationaux « les risques politiques en zone euro et la montée des partis alternatifs ». Ces spéculations alarmées sont néanmoins largement modérées par les prévisions qui tablent sur la capacité de Syriza à atteindre et mettre en place un accord satisfaisant avec Bruxelles, essentiellement motivé par le désir d’éviter un scénario de défaut de paiement grec ou d’une sortie du pays de la zone euro.
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