Eclat de l’or : L’explication ‘atomique’
L’éclat brillant de l’or fait l’objet, depuis la nuit des temps, de diverses formes de convoitise par un nombre aussi solide que grandissant d’adeptes qui cherchent à tout prix à s’approprier sa valeur (surtout sous sa forme physique). Et si la valeur refuge du métal jaune explique en grande partie cet engouement aussi vieux que l’existence de l’homme même, grand nombre de nos ancêtres avait simplement formé un attachement fasciné à l’éclat et la brillance de la relique barbare, symbole historique de beauté, de pouvoir et de richesse. Rapide explication scientifique de ce phénomène physique. Le métal jaune doit essentiellement sa brillance très particulière à la théorie dite de la relativité restreinte. Mais commençons par le phénomène de base ; comment obtient-on la couleur caractéristique à chaque métal précieux ? Pekka Pyykkö, professeur de chimie à l’université d’Helsinki (Finlande), explique que « lorsqu’on lui envoie de la lumière blanche, tout solide absorbe une partie des rayons et en réfléchit une autre ». Selon le scientifique, « tout se décide vraiment au niveau atomique », puisque c’est « l’énergie nécessaire pour mener un électron de l’avant-dernière à la dernière orbitale des atomes qui détermine la portion de lumière absorbée, et donc la couleur apparente du métal ». Or, la majeure partie des métaux (précieux et non-précieux) ont tendance à adopter une couleur grise-blanche et « n’ont pas de couleur définie », ce qui s’explique par le fait que la portion de lumière qu’ils absorbent « correspond en général aux ultraviolets, invisibles pour l’œil humain ». A cet égard, l’atome de métal jaune est différent. L’or possède un noyau de 79 protons et représente ainsi l’un des éléments stables les plus lourds sur terre, détenant par conséquent une importante force qu’il exerce sur les électrons, et « leur vitesse de rotation est donc grandement accélérée : elle peut atteindre jusqu’à la moitié de celle de la lumière ».
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