Etat de grâce sur le marché aurifère
Avec des marchés financiers ballotés dans l’œil même du cyclone, le métal jaune récupère actuellement, grâce à sa valeur refuge, tout le terrain perdu durant le deuxième semestre 2014, ayant pris suffisamment d’élan, la semaine dernière, pour être propulsé, en ce début de semaine boursière, au-delà de la barrière des 1 275 dollars l’once. Les investisseurs européens peuvent faire l’acquisition de relique barbare en monnaie unique, et étant donné la mauvaise performance actuelle de la devise européenne, ce type d’achat devient une véritable aubaine. Les observateurs des marchés des métaux précieux rapportent d’ailleurs que « les acheteurs reviennent et font monter sa valeur, au point que les fonds de pension et autres spéculateurs jouent sur une hausse durable », soulignant également qu’à la bourse de Singapour et même en Chine (en tête de la liste planétaire des pays producteurs d’or, avec 355 tonnes produites annuellement) « des contrats viennent d’être lancés sur ce produit avec pour objectif de fixer un prix de référence en Asie ». Les raisons de ce retour fulgurant en force de l’or résident essentiellement dans la vague de crise qui traverse actuellement les deux rives –américaine et européenne- de l’Atlantique mais aussi partout ailleurs ; alarmante situation grecque, spectre planant des menaces terroristes sur le plan international, crise géopolitique au Moyen Orient, forte stagnation des marchés d’actions, et également la tempête financière provoquée récemment par la banque nationale suisse.
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