La Grèce diffuse la panique dans les marchés
C’est une chute libre en chaîne qu’enregistrent cette semaine les marchés du bloc euro. Les places boursières de la zone des 18 stagnaient déjà considérablement sous le poids des statistiques et nouvelles annoncées en début de semaine (industrie allemande, note économique italienne…), mais les nouvelles en provenance de la Grèce ont achevé de déstabiliser complètement cet équilibre déjà largement précaire. La bourse d’Athènes a elle-même marqué un record de baisse avec une chute de l’ordre de 12,8% causée, selon le consensus expert, par les annonces « ravivant le spectre d’une crise politique en Grèce, et alors que la faiblesse du pétrole pèse sur des valeurs de ce secteur ». Et la crise grecque est cette fois-ci purement politique, bien qu’elle soit parfaitement susceptible de provoquer un chaos économique alarmant, le cas échéant. Le gouvernement du pays vient en effet d’appeler à des élections présidentielles anticipées (prévues pour le 17 décembre) qui auraient lieu « à la majorité qualifiée des deux tiers des membres du parlement, et dont l’échec pourrait conduire à une dissolution du parlement ». Les analystes s’étonnent également, à l’unanimité, de voir le gouvernement grec prendre de tels risques, exposant le pays dans son ensemble au spectre menaçant de la crise majeure et inextricable. Natixis souligne en effet que « les dirigeants grecs jouent à un jeu dangereux », estimant (sans trop y croire) que « la seule sortie possible à la crise politique à venir serait une coalition temporaire entre les partis pour gérer la sortie du programme d’assistance financière ».
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