L’once tient fermement la barre des 1 200$
La surprenante décision de la BCE de maintenir un statut quo semble profiter pleinement au marché aurifère qui réussit, en cette fin de semaine, à tenir la barre symbolique et technique des 1 200 dollars. La banque centrale européenne maintient l’ensemble de ses taux d’intérêt directeurs inchangés, permettant ainsi au métal jaune de rebondir sur le sentiment de déception qui règne sur les marchés et de se hisser davantage au-delà de ce seuil psychologique particulièrement résistant. Mais au-delà du facteur haussier même que constitue l’annonce BCE, les experts notent surtout un changement de tendance et une redynamisation du marché aurifère dans son ensemble, à l’image des courtiers du londonien Triland Metals qui soulignent qu’il « semble que nous entrions dans une période d’activité plus soutenue », affirmant également que « les 1.200 dollars paraissent jouer le rôle d’un support sain et solide ». D’autres analystes affichent toutefois un optimisme prudent, justifié par l’état de grâce prolongé que traverse la valeur du billet vert. Avec un dollar au sommet de sa performance, l’évolution haussière du marché aurifère reste relative jusqu’à preuve du contraire. C’est par exemple le cas des spécialistes des matières premières chez Commerzbank qui soulignent la « robustesse relative » de l’once, « alors que la devise américaine, qui est aussi la principale monnaie de négoce et de production du métal jaune, ne cesse de se renforcer », rappelant que le « Dollar Index, qui mesure le niveau du billet vert contre un panier de devises », a enregistré mercredi sa meilleure performance en cinq ans et demi.
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