Euro/Dollar : Quand le pétrole s’en mêle…
Il faut avouer que l’année 2014 a été le théâtre d’une bataille très serrée entre les deux principales devises mondiales. La monnaie unique européenne et le billet vert ont évolué, tout au long de l’année, au coude à coude, uniquement départagés par le récent et impressionnant sprint du dollar, boosté par la solidité de la reprise économique américaine. Du coup, le bilan annuel (prématurément dressé par quelques principaux experts des marchés) révèle naturellement un recul de l’ordre de 9% de l’euro face à son rival, avec une évolution quasi linéaire et inchangée, tout au long du mois de novembre. Reste évidemment à dresser le bilan hebdomadaire de la semaine dernière qui sera certainement influencé par le fameux ‘Black Friday’, ainsi que la fête du Thanksgiving qui marque le coup de départ des fêtes de fin d’année (période traditionnellement marquée par une forte dynamisation économique). Mais c’est surtout le pétrole qui devrait orienter l’évolution de la compétition euro/dollar, tout au long du mois de décembre. L’OPEP (L’Organisation des pays exportateurs de pétrole) a effectivement déclaré, à la fin de la semaine dernière, qu’elle avait l’intention de « contribuer à la restauration de l’équilibre du marché, en maintenant jusqu’à sa prochaine réunion, le 5 juin 2015, ses quotas officiels de production de pétrole à 30 millions de barils/jour, niveau auquel ils sont stables depuis décembre 2011 ». Analysant cette décision, les experts de la Société Générale soulignent que la baisse des cours du pétrole ravive généralement les craintes inflationnistes, « ce qui devrait contribuer à ancrer les taux longs ainsi que les attentes quant à la politique monétaire. Mais ce cas de figure est positif pour l’activité économique globale ».
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