Les marchés euro boosteront-ils l’or ?
Tout au long des trois dernières semaines, le marché aurifère a été tiré vers le bas par l’accumulation progressive d’une foule de facteurs conjoncturels et moins conjoncturels. Le prix de l’once avait même atteint, durant la semaine dernière, un niveau qui marque sa pire performance depuis le mois d’avril 2010 (soit 1 131,24 dollars), plombé essentiellement par une super-performance du billet vert et un sentiment de perpétuel optimisme régnant sur les marchés américains. Mais c’est surtout le repli considérable de la demande mondiale d’or physique qui a fini de faire plonger le métal jaune dans sa charnière baissière. Olé Hansen, analyste chez Saxo Banque rappelle en effet, à ce sujet, que « la forte chute (des cours de l’or) au premier semestre 2013 a seulement été stoppée quand les acheteurs asiatiques sont entrés en action et ont acheté le métal jaune. Une telle mission de sauvetage n’a pas été observée jusqu’ici après la récente chute (de l’or) à un plus bas en quatre ans ». Mais la faible performance des marchés euro, en ce début de semaine, pourrait bien inverser cette tendance du marché aurifère, boostant suffisamment le prix de l’once pour le hisser au-delà du palier décisif des 1 200 dollars. Le calendrier économique euro de la semaine sera en effet marqué par quelques rendez-vous importants qui poussent les marchés de la zone des 18 vers un repli généralisé, dans la mesure où ils seraient susceptibles de contribuer à déterminer l’orientation (à court terme) de la banque centrale européenne. Les investisseurs euro guetteront notamment, cette semaine, les « derniers indices PMI européens, ainsi que l’indice ZEW mesurant le moral des investisseurs en Allemagne ».
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