Evolution de l’or : Demande physique vs. Dollar
L’un baissier, l’autre haussier, ces deux courants s’affrontent constamment dans un duel perpétuel visant à tirer le prix de l’once de métal jaune dans un sens ou dans l’autre. Rien de nouveau donc à cette fameuse dualité, si ce n’est la dominance prolongée, depuis quelques mois, de l’un de ses deux acteurs clé : le billet vert. Après un premier semestre 2014 marqué par un retour lent mais sûr vers le chemin de la hausse (près de 11% de gains accumulés, par rapport au bilan final de 2013), le métal jaune s’est retrouvé tiré graduellement et solidement vers le bas par un dollar de plus en plus performant et convoité. De son côté, la demande physique mondiale (notamment la demande chinoise et indienne) peine, depuis le début de l’année 2014 à contrebalancer cette forte pression baissière, empêchant ainsi automatiquement le prix de l’once de quitter les niveaux particulièrement bas dans lesquels il navigue depuis des mois. Rappelons d’ailleurs que le dollar avait atteint, la semaine dernière, « des plus hauts depuis août 2012 face à l’euro et depuis sept ans face au yen ». Ole Hansen, analyste chez Saxo Banque souligne à ce propos que « la chute de l’or au deuxième trimestre de l’année dernière avait finalement été arrêtée par une hausse des achats d’or physique en Chine », rappelant que « jusqu’ici, il n’y a pas eu de signes d’un tel rebond de la demande en Asie ». L’expert rejoint par ailleurs le consensus des spécialistes des marchés d’investissement selon lequel, un rebond solide et permanent de la demande physique mondiale serait la véritable solution capable de rassurer (et ramener) les « investisseurs qui parient à la baisse et sont laissés aux manettes du marché », limitant ainsi considérablement « le potentiel de hausse ».
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