Baisse de l’or : Quelques fondamentaux d’appui
Certes ; la récente vague de sévère correction qui a déferlé sur le marché aurifère aura considérablement affecté l’ensemble de sa performance, tant sur l’échelle trimestrielle qu’annuelle. Mais le métal jaune peut encore s’appuyer sur quelques fondamentaux de base dont notamment et essentiellement la demande physique mondiale qui semble déjà reprendre des couleurs. Le marché de l’or a finalement cédé, cette semaine, sous le poids des pressions baissières imposées par plusieurs facteurs de taille. Celui qui aura pesé le plus lourd dans cette balance correctionnelle demeure toutefois le facteur FED. Le FOMC (comité de direction de la politique monétaire de la réserve fédérale américaine) avait en effet annoncé, la semaine dernière qu’il mettait enfin un terme définitif à son programme de soutien monétaire QE3, ravivant les spéculations concernant la possibilité de voir l’institution relever ses taux d’intérêts directeurs plus tôt que prévu. Cette éventualité a été jugée « défavorable » pour le marché aurifère, par l’ensemble des observateurs qui rappellent que « le différentiel de taux entre l’or (qui ne rapporte rien, ne faisant que valoir) et les obligations devrait donc s’accroître, et ces dernières deviendront d’autant plus attrayantes ». Un élément de taille modère toutefois ces spéculations assez pessimistes ; la demande mondiale d’or physique. Ce facteur, fourni essentiellement par les pays asiatiques (Chine et Inde) représente en effet l’un des principaux fondamentaux de l’or, au même titre que les Etats-Unis mêmes. D’après les chiffres fournis par les douanes de Hong Kong et rapportés par les experts de Commerzbank, « les importations d’or de la Chine continentale depuis sa région autonome ont atteint 68,6 tonnes en septembre. Soit plus du double du chiffre du mois précédent et un nouveau record mensuel depuis le chiffre de mars dernier ».
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