C’est à la suite de la crise financière de 2008 et de sa recrudescence, que le concept de l’Union bancaire a vu le jour. Il fallait installer un système « solide » qui s’adapte à toutes les banques des pays de la zone euro. Pour former cette Union bancaire, la Commission européenne s’est basée sur deux éléments : un Mécanisme de supervision unique (MSU) et un Mécanisme de résolution unique (MRU). En ce qui concerne le MSU, il a été adopté en 2013 et il est sous l’égide de la BCE. Il consisterait à surveiller 6000 banques de la zone euro à partir du 4 novembre prochain et ce, après avoir testé la solidité de certaines d’entre elles. Quant au MRU, adopté en 2014, il sera chargé d’organiser la fermeture ou la recapitalisation des banques en faillite, selon les cas. L’objectif de ces mécanismes est de protéger les déposants lorsque leur établissement bancaire se retrouve en difficulté. C’est donc dans ce cadre que 130 grandes banques européennes ont été passées au crible, avec la mobilisation de 6000 agents régulateurs pendant toute une année. Le verdict qui est tombé le 26 octobre dernier a mis 25 banques du lot, hors jeu ! Parmi elles, 9 banques italiennes (dont la 3ème banque du pays), 3 banques chypriotes, 3 grecques, 2 belges, 1 allemande et 1 française (sur les 13 examinées), il s’agit de la Caisse de Refinancement Hypothécaire, assez peu connue jusque là… D’après la BCE, il y a en réalité 8 banques qui doivent procéder à une recapitalisation, de 5,5 milliards d’euros. Les autres banques ont d’ores et déjà renfloué leurs fonds propres fin 2013. Comment fonctionne le stress test ? A travers deux scénarios établis par la BCE et l’ABE (Autorité bancaire européenne). Le premier appelé « central », il se base sur les prévisions de croissance de la Commission européenne pour 2014, 2015 et 2016. Et le second appelé « stressé », il analyse la résistance des banques en cas de crise. Jusque là les banques ayant réussi le stress test se félicitent et c’est bien légitime, pourtant certains éléments pourraient nous faire douter de la fiabilité réelle et infaillible, de cette épreuve imposée par la BCE. Alors quels sont ces éléments ? Tout d’abord, en ce qui concerne ce scénario « stressé », il est en fait très sombre puisqu’il prend en compte une situation où l’inflation serait beaucoup plus faible qu’aujourd’hui, où les prix de l’immobilier perdraient 30%, où le chômage avoisinerait les 13% et où il y aurait un réel risque souverain du fait de la remontée des taux d’emprunts des Etats à 3,5% ! Cependant nous remarquerons que cette étude reste tout de même incomplète car elle aurait pu tenir compte également d’une éventuelle déflation ou d’un risque de semi défaut par exemple. Ensuite, pourquoi l’étude ne s’est portée que sur 130 banques seulement ? Les plus grandes ? Nous savons bien que les difficultés peuvent aussi venir des petites ou moyennes banques ! Rappelons-nous le cas des banques irlandaises, qui se sont effondrées contre toute attente par le passé…En résumé, le but de toute cette mise en scène est de rassurer les déposants, ceux qui possèdent moins de 100.000 euros, de ne jamais y toucher en cas de crise bancaire puisque celle-ci sera gérée par le fond de résolution européen ! Mais est-ce que sérieusement, nous pouvons considérer les 55 milliards de ce fond, suffisants en cas de menace bancaire non anticipée ? Et qui devra payer dans ce cas ? Seuls les lucides ont augmenté leur investissement dans l’or physique parce qu’ils savent très bien que c’est le seul moyen de se protéger ! Seuls les pays émergents qui s’appliquent à évincer les « grands » du podium économique, achètent de plus en plus d’or, parce qu’ils savent parfaitement que c’est la seule arme efficace pour s’imposer définitivement ! Et seuls aussi ceux qui refusent de rester tributaire d’un système bancaire, ne cessent de faire confiance aux valeurs solides de l’or ! Alors qu’on ne vienne pas nous dire dans quelques années qu’il s’est agit d’un mauvais calcul, parce qu’il faut savoir que cette potion magique ne fera son effet qu’aux alentours de 2020 ! Et évidemment d’ici là, nous ne survolerons sûrement pas un ciel paisible…Et en parlant de quiétude justement, pourquoi le stress test n’a-t-il pas intégré le risque géopolitique dans ces calculs ? Sûrement trop compliqué à quantifier pour la BCE et son « entourage » !
Feriel Belhassen
Rédactrice gold.fr
(Sources : lesechos.fr/atlantico.fr/lemonde.fr/bfmtv)
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