L’occident ne brille pas devant l’Or !
Avec un taux de croissance de 0,2 %, une dette publique qui dépasse les 87% du PIB, un déficit public supérieur à 3% et un taux de chômage qui a franchi la barre des 10%, il est inutile de dire et n’ayons pas peur des mots, que l’Europe suffoque ! Avec un taux d’inflation insignifiant, bien loin des 2% requis, comment réussir à relancer l’activité économique ? En réalité l’Europe est en peine depuis plus longtemps que prévu et le président de la BCE, Mario Draghi cherche des solutions ! Il a en effet baissé le taux directeur six fois depuis 2012. Au mois de juin il a été réduit à 0,15% et de nouveau en septembre à 0,05%, avec un taux de dépôt négatif, qui est passé de -0,1% à -0,2%. Ce qui veut dire que les banques qui placent leurs dépôts à la BCE, doivent payer au lieu de récolter des intérêts. Et ces banques font payer leurs clients en répercutant les coûts à travers des agios. Le but étant de relancer l’activité économique, en aidant les ménages et les PME avec des liquidités qui seraient en dehors du système bancaire. A cette mesure, vient s’ajouter la perspective de la BCE d’élargir son programme d’achats d’actifs au secteur privé. Cette idée a été annoncée récemment et sera définitivement fixée au mois de décembre. Le projet a été fortement salué par les marchés boursiers européens… Cependant, Mario Draghi prévient que la BCE ne peut pas résoudre seule tous les problèmes de la zone euro. Il explique que les états membres doivent prendre leurs responsabilités et engager des réformes adéquates. Et c’est justement là que le bât blesse si nous prenons le cas français : David Einhorn, PDG de Greenlight capital (fonds d’investissement) assure que la France est trop fière pour se réformer et il pense que les négociations sur le budget de celle-ci, pourrait conduire à une crise de l’euro. Il ajoute que la dette française est surcotée et préconise plutôt d’acheter des obligations grecques. « Alors que les marchés obligataires pensent que la France ressemble à l‘Allemagne, en fait elle ressemble à la Grèce », voilà ce qu’il dit ! Rappelons que David Einhorn a tout de même empoché des milliards de dollars, après avoir parié contre la banque Lehman en 2007. Voici donc ce à quoi nous sommes réduits ! A observer impuissants, les « stars » occidentales de la vie économique et financière, critiquer un système qu’eux même ont créé, avec la bénédiction de certains politiques ! Ils manipulent absolument tous les prix : les actions sont trop élevées, les obligations sont surévaluées et la dette est prête à exploser ! L’or est aussi manipulé, par l’existence même de l’or papier qu’ils ont également inventé ! Il faut savoir qu’il existe aujourd’hui beaucoup plus de titres indexés sur l’or qu’il n’existe d’or physique. Et le jour où les investisseurs voudront récupérer physiquement leur or, beaucoup n’auront rien, par conséquent l’or papier perdra totalement sa valeur, alors que le prix de l’or physique s’envolera. Il faut croire que cette situation est loin d’être utopique et encore moins lointaine, puisque la demande d’or dans les pays émergents ne fait que progresser au détriment d’autres actifs, et de la confiance jadis accordée à la monnaie fiduciaire. A voir l’engouement précipité de ces pays pour le métal jaune, nous avons l’impression que les occidentaux attendent vraiment la « faim » !
Feriel Belhassen
Rédactrice gold.fr
(Source : lemonde.fr)
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