L’Allemagne inquiète à nouveau
Les autorités allemandes viennent de publier le rapport chiffré relatif à l’indice ifo (« l’indicateur très influent du moral des patrons en Allemagne, et donc du climat des affaires »), créant à nouveau la (mauvaise) surprise au cœur des marchés d’investissement. L’indice ifo pour le mois d’octobre, paru lundi matin, s’est en effet révélé inférieur aux attentes, se contractant de 1,5 point à 103,2, soit sa pire performance depuis le mois de décembre 2012, à l’heure même où les prévisions des économistes le plaçaient baissier –certes- mais uniquement vers les 104,3. Du coup, l’équipe d’analystes du groupe banquier français Natixis a abaissé sa prévision de croissance économique pour l’Allemagne sur l’année 2014, à +1,4% (contre +1,5% annoncé précédemment), estimant que, « étant donné un point de départ sensiblement plus bas au dernier trimestre 2014 et au premier de 2015, notre prévision de croissance pour 2015 dans son ensemble s’établit à 1,2% (1,7%) ». Les experts du groupe justifient toutefois les chiffres décevants de l’indice ifo par des facteurs purement conjoncturels –bien que largement prolongés-, dont notamment la situation économique européenne et allemande et les perspectives négatives qu’elle implique, « indiquant que la phase de faiblesse de l’économie allemande n’est pas encore terminée ». Globalement, Natixis ne table pas sur le scénario noir d’une récession allemande, en dépit de ces derniers chiffres, dans la mesure où « la consommation privée devrait rester un pilier solide dans les trimestres à venir, soutenue par des taux d’intérêt extrêmement bas ».
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