Les marchés européens sur le qui-vive
La nervosité n’est même plus à l’ordre du jour ; les craintes qui planent actuellement autour de l’économie de la zone euro sont bien au-delà de ça. Économistes, analystes, observateurs, opérateurs et même les investisseurs particuliers n’ont plus qu’un seul spectre à l’esprit ; celui d’une nouvelle crise d’endettement majeure en Europe. Et les récents déboires de l’Espagne n’ont fait qu’aggraver cette nouvelle hantise. C’est donc une semaine de repli global qui s’achève pour les marchés d’investissement européens, marquant un nouveau tour de baisse généralisée pour l’ensemble des principales places boursières de la zone, sur fond d’une « adjudication ratée de l’Espagne qui ravive brutalement les craintes concernant les dettes de la zone euro ». Les observateurs rappellent en effet que « le Trésor espagnol n’a réussi à placer que pour 2,2 milliards d’euros d’obligations à 10 et 15 ans, en dessous de sa fourchette cible », plaçant le rendement moyen de l’opération, sur la ligne à 10 ans, à 2,196%, « ce qui fait grimper les taux sur les marchés secondaires ». Cette nouvelle tombe assez mal, puisqu’elle vient aggraver des inquiétudes ravivées par la menace déflationniste persistante, au sein du bloc des 18, avec la confirmation d’Eurostat d’un taux d’inflation annuel à 0,3% (pour le mois de septembre 2014), soit sa pire performance depuis le mois d’octobre 2009. Les experts de Natixis soulignent à ce sujet que « la hausse récente du taux d’utilisation des capacités industrielles suggère aussi que les entreprises pourraient être davantage enclines à investir en capital dans un futur proche ».
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