L’euro replonge à nouveau, tiré par l’ifo

Après un bref moment de gloire face au billet vert, la monnaie unique connait à nouveau une chute considérable, perdant tout le terrain qu’il avait gagné durant les premières séances de la semaine. Le dollar reprend du service et sa belle performance impose automatiquement un repli notable à son principal rival. Sur le plan technique, les chiffres ne sont pas excessivement alarmant ; les rapports officiels rapportent une position quasi-neutre (– 0,02%) à 1,2847 dollar, un repli de l’ordre de 0,14% contre le sterling à 0,7829, avec une « baisse un peu plus marquée face au yen (– 0,22% à 139,54), la neutralité étant toujours de mise contre le franc suisse (à 1,2076 franc l’euro) ». En gros, la devise européenne semble en quête de direction, offrant ainsi l’occasion à ses rivaux majeurs de gagner du terrain. Cette stagnation fait d’ailleurs suite à une statistique majeure. L’indice Ifo (outil de mesure du climat des affaires d’Allemagne) a en effet enregistré une baisse plus importante que prévue, marquant dans la foulée sa pire performance depuis le mois d’avril 2013. Hans-Werner Sinn, président de l’institut d’études économiques basé à Munich, rappelle à ce sujet que « l’économie allemande ne fonctionne plus de manière satisfaisante ». Et il est joint, dans sa position, par les experts de Natixis qui estiment que les derniers chiffres officiels « illustrent quand même l’existence de risques baissiers autour de l’économie allemande », soulignant également qu’une « locomotive allemande en perte de vitesse constitue de surcroît un mauvais présage pour la zone euro et maintient la BCE sous pression ».

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