Nouveau marché aurifère chinois : Un concurrent de taille
Et c’est justement le but même de sa création. Contrairement aux échanges réalisés sur le marché international des métaux précieux (où la devise de référence demeure le billet vert), les transactions effectuées sur cette nouvelle place boursière seront libellées en yuans, dans une concurrence directe et manifeste aux autres devises internationales majeures, et notamment au dollar. Pour l’heure, tout ce qu’on sait c’est que « les investisseurs basés hors de Chine pourront utiliser des fonds en yuans situés à l’étranger -en ligne avec les efforts de Pékin pour accélérer l’internationalisation de sa devise ». Pareillement, il sera possible de déposer des stocks de métal jaune en provenance de pays non-chinois dans cette nouvelle zone franche, où ils seront « livrés sous forme physique aux investisseurs-acquéreurs ». En dépit du manque flagrant de détails fournis par les responsables et officiels chinois, à propos de ce nouveau marché, les experts et observateurs du marché aurifère ont rapidement établi leurs propres spéculations et tiré leurs propres conclusions. Albert Cheng, directeur pour l’Asie orientale du Conseil mondial de l’or (CMO), estime en effet que « tout cela va permettre à un nombre accru d’acteurs internationaux d’entrer sur le marché chinois et doper les échanges ». Dans une récente interview accordée à l’AFP, il a également souligné que la SGE « a l’ambition de s’ouvrir à de nouveaux membres d’envergure mondiale, qu’ils soient fournisseurs d’or ou investisseurs ».
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