Nouvelle procédure de fixing pour l’or…enfin !
Après près d’un siècle de procédure inchangée et une poignée d’enquêtes et de scandales tonitruants, la LBMA a enfin mis en place un nouveau mode de calcul du cours de l’once d’or qui devrait mettre un terme définitif à toute forme de manipulations et fraudes boursières. Le système mis en place en 1919, et fermement maintenu depuis, est désormais annulé. La LBMA a annoncé que les quatre banques internationales –Barclays, Bank of Nova Scotia, Société Générale et HSBC– anciennement chargées d’établir les deux fixings quotidiens de l’or (et dont certaines avaient été impliquées dans des enquêtes de manipulation des cours) sont désormais soulagées de leur responsabilité ; le cours sera « électroniquement » fixé par « l’autorité d’un administrateur indépendant ». La plupart des professionnels du marché aurifère se disent satisfaits et contents de cette nouvelle procédure, et ils font ainsi écho au sentiment des experts et analystes qui exigeaient de voir cet aspect suspicieux du marché évoluer vers plus de transparence. C’était notamment le cas de Rosa Abrantes-Metz, professeure à l’Ecole de commerce à la New York University, qui avait réalisé, au début 2014, une étude analysant le développement des cours de 2001 à 2013. Les conclusions de sa recherche révélaient « des mouvements inexpliqués à la baisse, trop fréquents et trop importants pour relever du simple hasard ». La professeure soulignait d’ailleurs, dans une interview accordée au Monde : « C’est dangereux qu’un petit nombre d’intervenants, en l’absence de la moindre supervision, puissent fixer entre eux le prix de l’or, alors qu’ils ont d’autres intérêts multiples conflictuels ».
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