Fin de l’étalon or : Cent ans déjà
Il y a un cent ans de cela, la première guerre mondiale sonnait le glas de l’étalon or. Ce mécanisme d’échantillonnage des monnaies, qui domina l’économie durant la majeure partie de l’histoire, fut mis en place au cours du XIXème siècle. Petit rappel : Le taux de change d’une monnaie par rapport à une autre, appelé parité, était égal au rapport des poids d’or définissant chacune d’elle. Le système de l’étalon-or impliquait des taux de change fixes entre les monnaies et il supposait une grande flexibilité des prix. L’impossible retour : A la fin de la guerre, plusieurs tentatives de retour à l’étalon or ont échoué. Les dépenses militaires avaient rendu le retour et le maintien de la convertibilité quasi impossibles, étant donné l’existence d’importantes quantités de billets et de créances sous forme de comptes courants. Des années durant, des pays comme les États Unis, l’Angleterre ou la France, se sont accrochés à la convertibilité pour finalement y renoncer. L’équilibre interne de ces différents pays, n’ayant pas résisté aux contraintes imposées par le système de l’étalon or. En effet, les taux de change nominaux entre monnaies sont fixes et non ajustables car les monnaies nationales sont ancrées à l’or. Par ailleurs, la politique monétaire était totalement assujettie au maintien de la parité avec l’or et à la défense du taux de change. D’un système à l’autre : Après la seconde guerre mondiale, le système de l’étalon-or fut remplacé par celui de Bretton Woods. Ce dernier rendit la parité fixe mais ajustable avec le dollar, qui était convertible en or et a duré jusqu’en 1971, année de l’abandon de la parité avec l’or par les États Unis. C’est alors que les grandes économies sont passées au système actuel de taux de change flottants.
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