L’Ukraine ne profite pas à l’or
Ce n’est pas la première fois, depuis le début de la saison estivale, que l’or peine à tirer profit d’une conjoncture géopolitique tendue et donc largement favorable à une évolution haussière du marché aurifère. Le métal jaune affiche, encore une fois, un cours complètement indifférent à des facteurs pourtant traditionnellement connus pour leur impact direct et significatif sur le prix de l’or. En dépit donc des tensions géopolitiques, renouvelées et constantes, diffusées par la situation russo-ukrainienne (avec la présence, confirmée par l’OTAN, des troupes russes sur le territoire ukrainien), le prix aurifère continue à graviter autour des 1 285 dollars l’once, se rapprochant occasionnellement du seuil technique et surtout psychologique des 1 300 dollars, mais sans jamais connaitre le boost haussier nécessaire à garantir le franchissement permanent de ce palier. L’appel à l’aide –lancé récemment par le président ukrainien Petro Poroshenko via twitter– s’adressait au gouvernement américain, demandant que l’Ukraine soit déclarée « en tant qu’allié majeur non-membre de l’OTAN ». Par ailleurs l’OTAN, sous le commandement suprême du général américain Philip Breedlove, n’a pas hésité à s’indigner, dans le cadre d’un communiqué publié cette semaine par son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen que « en dépit des dénégations creuses de Moscou, il est désormais clair que des troupes et des équipements russes ont franchi illégalement la frontière dans l’est et le sud-est de l’Ukraine. Il ne s’agit pas d’une action isolée, mais d’un dangereux plan d’ensemble destiné à déstabiliser l’Ukraine en tant que nation souveraine ».
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