BCE : Un plan de confiance pour éviter le QE
Suite à la dernière réunion du conseil gouverneurs de la banque centrale européenne, le discours de Mario Draghi, président de l’institution, avait pour le moins semé la confusion dans les marchés économiques, qu’ils soient européens ou internationaux. Mario Draghi lui-même avait avoué que « le dynamisme de croissance s’est un peu ralenti », durant les derniers mois. Et étant donnée la situation de stagnation et de chute que connaissent les économies du bloc des 18, les spéculations pointaient en effet à l’unisson vers une adoption d’un programme, sinon identique, tout du moins similaire au QE américain. Or, il n’en est rien. Certes, la banque centrale européenne a bel et bien maintenu ses principaux taux directeurs inchangés, répondant, à ce niveau, aux prévisions des experts ; 0,15% pour le principal taux directeur, son plus bas niveau historique, à 0,4% pour celui de la facilité de prêt marginal et à -0,1% pour celui de la facilité de dépôt. Mais aucune ‘béquille‘ monétaire n’est encore prévue, dans les projets à court terme de l’institution, pour soutenir les économies de la zone. Pourquoi ? D’après les analystes d’Aurel BGC, ce serait essentiellement une question de timing et de stratégie. L’équipe d’experts estime en effet que « la reprise (économique européenne) est modérée et inégale avec une inflation faible. Les enquêtes sont erratiques, mais ne remettent pas en cause le scénario de la banque centrale d’une reprise progressive ». Draghi avait d’ailleurs défendu un plan de confiance, prévoyant de voir s’accélérer les réformes structurelles des différentes économies euro, et assurant que « les réformes sur le marché de l’emploi, juridiques, fiscales » devraient désormais « être plus rapides », contribuant considérablement à « réduire les incertitudes structurelles pour redonner la confiance aux agents économiques ».
Retour