Les tensions économiques européennes boostent l’or
Maintenu, depuis des semaines, sur la corde raide qui sépare ses courants haussiers des facteurs baissiers, le métal jaune avançait d’un pas prudent sur une voie linéaire. En dépit des nombreuses crises géopolitiques mondiales qui n’ont pas manqué de faire la une, durant les deux derniers mois, la relique barbare peinait toujours à imposer la brillance de sa valeur refuge. Il aura fallu l’arrivée, sur le devant de la scène économique, d’une nouvelle vague de crise européenne pour faire pencher cet équilibre précaire du côté haussier de la balance. Outre la crise russo-ukrainienne qui reprend du service, depuis la fin de la semaine dernière, c’est surtout l’Italie qui rajoute actuellement son grain de sel personnel à la situation tendue du bloc européen. L’Istat, office national de statistiques, vient en effet de publier les données préliminaires en volume et corrigées de variations saisonnières et calendaires, révélant que « le PIB de l’Italie s’est contracté de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au premier ». Selon Azad Zangana, économiste Europe chez Schroders, cette chute « est une véritable surprise, étant donné que les estimations du consensus prévoyaient une croissance positive de l’ordre de 0,1% ». L’expert rappelle également que ces récents résultats représentent « un véritable coup dur pour Matteo Renzi et son parti, qui ont pris du temps à mettre en œuvre des réformes macroéconomiques de grande ampleur et qui se sont préoccupés de politique à la place ».
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