Évolution estivale de l’or : Les facteurs de stagnation 2
Outre un sentiment de prudence persistante, qui règne depuis le début de l’été sur les marchés d’investissement, le marché aurifère a également pâti d’une série de facteurs conjoncturels de stagnation. Tour d’horizon. Côté européen, c’est l’inflation qui apporte sa contribution active à cette vague de stagnation aurifère. Traditionnellement connu pour être une valeur refuge dans les phases de crise et un bouclier particulièrement efficace contre les menaces économiques telle que l’inflation, le métal jaune ne trouve naturellement pas appui dans la faiblesse du taux d’inflation du bloc européen. Les experts de Commerzbank rapportent en effet que « la chute du prix de l’or a en partie été due à la très faible inflation dans la zone euro, qui est tombée à 0,4% en juillet, soit son plus bas niveau depuis octobre 2009 ». De leur côté, les spécialistes du courtier londonien Triland Metals estiment que « les mouvements actuels de l’or sont symptomatiques du manque de conviction de la tendance à moyen terme ». Difficile en effet d’ignorer le rebond considérable des chiffres et statistiques économiques américains, depuis le début du mois de juillet, avec notamment une croissance de 4% annoncée pour le second trimestre 2014, contre 3% escomptés par les économistes. Pour les experts de Saxo Banque, ces « bons chiffres détournent les investisseurs des investissements ‘refuges’ ». Les analystes du marché sont enfin unanimes pour exprimer leur étonnement de voir le métal jaune incapable de tirer profit d’un climat géopolitique mondial pour le moins tendu, soulignant que « la prime de risque géopolitique ne semble pas prise en compte à sa juste mesure, les cours de l’or (et du pétrole) reculant en dépit des tensions persistantes en Irak, en Iran et en Ukraine ».
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