Or délocalisé : Le jeu des banques centrales
Et c’est un jeu aussi vieux que l’existence des banques centrales elles-mêmes. Les plus importantes institutions financières mondiales tirent les ficelles de l’organisation de leurs biens aurifères avec un savoir-faire qui traduit clairement une longue pratique. Et c’est un jeu qui serait resté dans les coulisses du pouvoir international, si certaines affaires n’avaient pas été publiquement révélées, à travers l’Histoire, créant la polémique, dans la foulée.
Sur la dernière décennie, l’affaire allemande demeure certainement la plus marquante. L’affaire a défrayé la chronique, durant l’année 2013, et semble bien partie pour monopoliser la une économique allemande, tout au long de l’année 2014.
Avec des réserves qui s’élèvent à 3.391 tonnes d’or, l’Allemagne est aujourd’hui le deuxième pays le plus riche en possession aurifère, précédée par les Etats-Unis, et suivie par la France. La valeur de ce pactole s’élève quant à elle à près de 100 milliards d’euros. Fait étrange, pourtant ; les 2/3 de ces réserves ne se trouvent pas actuellement sur le territoire allemand. Les coffres forts de la Bundesbank ne renferment en effet que 1/3 de son trésor aurifère.
D’après l’hebdomadaire Focus, qui a effectué une recherche spécifique sur le sujet, plus de la moitié de l’or allemand repose sur des territoires étrangers ; « à la Fed, à New York (45%) –où il avoisine les réserves d’or d’une soixantaine d’autres pays-, à Londres, à la Bank of England (13%), et à Paris, où 374 tonnes d’or, soit 11% des lingots allemands sont tapis dans les coffres de «la Souterraine» de la Banque de France».
Retour