Une conjoncture géopolitique qui rebute les marchés
Les indicateurs US sont pourtant de retour vers le vert, affichant une belle performance qui aurait, en toutes autres circonstances, réussi à booster l’appétit des opérateurs pour l’investissement. Mais le spectre d’une sombre tension pèse lourdement sur l’ensemble de la conjoncture géopolitique mondiale, éveillant, à la place, méfiance et prudence au sein des principaux marchés boursiers. Vendredi dernier, un rapport officiel américain du Conference Board avait révélé que « l’indice des indicateurs avancés aux Etats-Unis a augmenté un peu moins que prévu en juin en raison d’un ralentissement des permis de construire », sans pour autant plomber les prévisions optimistes des experts qui s’attendent à voir l’indice augmenter de 0,5%, le mois prochain. Pour Ken Goldstein, économiste de l’institution, « l’amélioration de la confiance du consommateur, sous l’effet des créations d’emplois soutenues (…), demeure le principal facteur à l’origine de l’amélioration de l’économie américaine ». Mais la persistance des crises géopolitiques mondiales jettent une ombre de morosité justifiée sur cet optimisme tout aussi légitime. Chris Beauchamp, analyste des marchés chez le groupe IG, souligne en effet que « le risque géopolitique revient au centre des préoccupations, amenant les marchés à rétrocéder beaucoup des gains engrangés plus tôt dans la semaine ». En tout cas, cette nouvelle semaine boursière devrait être riche en développements et les experts prévoient de voir les marchés s’installer solidement dans une orientation concrète avant la séance de jeudi qui marquera également la fin du mois de juillet.
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