Emission d’obligation AUPLATA : Le producteur aurifère joue la carte de la prudence
L’année 2014 aura été assez mouvementée pour le producteur d’or installé en Guyane, même si cette stagnation ne représente réellement que le résultat naturel d’une politique financière assez impulsive. Dans la lignée d’une série d’opérations similaires, réalisées depuis le début de l’année 2010, Auplata vient de lancer une opération boursière de grande envergure dont le but est de lever 5 à 10 millions d’euros dans le cadre d’une émission d’obligation au taux d’intérêt de 8%. Rien qu’au cours de cette année, le géant aurifère aura déjà fait appel à l’épargne publique à deux reprises. La première opération, réalisée au mois de mars, avait permis à Auplata de lever 5 millions d’euros, à l’occasion d’une augmentation de capital. La deuxième, opérée au début du mois de juin, était destinée à rembourser son dernier emprunt obligataire, réalisé en 2010, dont l’échéance est fixée pour le 1er mars 2015. Cette opération demeure justement l’une des pires décisions du groupe, dans la mesure où la direction d’Auplata avait décidé d’indexer partiellement ses obligations 2010 sur le cours de l’once d’or. L’originalité de l’idée avait eu des conséquences désastreuses, étant donné la flambée des pris du marché aurifère à l’époque. Les observateurs rappellent encore que le groupe aurifère avait prévu « un taux d’intérêt de 8% la première année et de 6% les suivantes, avec un complément s’échelonnant de 1% (pour un cours compris entre 1.000 et 1.100$ sur la période de rémunération) à 6% si l’once excédait 1.800$, seuil dépassé en 2011 ». Bref, moralité de l’histoire ? Le tout récent emprunt obligataire d’Auplata est on ne peut plus classique, révélant clairement la détermination du groupe à jouer la carte de la prudence. Rattraper ses anciennes erreurs n’est toutefois pas le seul objectif de ce dernier emprunt obligataire. Auplata ambitionne également de « financer la nouvelle unité industrielle d’extraction de l’or, mettant en application un procédé de cyaniuration ». Tout dépendra évidemment du montant de la levée que le groupe n’a pas consenti à communiquer. Une affaire à suivre…
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