Evolution de l’or : Un sommet triple-trimestriel
Ayant déjà dépassé le palier technique et psychologique des 1 310 dollars l’once, le métal jaune se retrouve actuellement à naviguer dans des eaux profondes qui le placent au-delà de sa meilleure performance des neuf derniers mois. Certes, le facteur FED demeure le pilier commun de toutes les analyses et explications présentées par les experts pour justifier ce rebond haussier de l’or. Les décisions particulièrement ‘colombe‘ du comité de direction monétaire de la réserve fédérale américaine, annoncées mercredi dernier, ont eu pour effet de booster l’ensemble des marchés économiques et financiers mondiaux, et plus spécialement celui de l’or, étant donné son « rendement intrinsèque nul ». Le facteur géopolitique continue également en ce début de semaine à jouer son rôle boosteur. Les observateurs de Saxo Banque rappellent en effet que « l’escalade des tensions en Irak a encouragé la décision des Etats-Unis d’envoyer des conseillers militaires en Irak, le deuxième plus gros producteur de pétrole membre de l’OPEP. Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a indiqué qu’il allait envoyer 300 soldats pour aider l’armée irakienne contre les insurgés et que les Etats-Unis étaient prêts à prendre des mesures complémentaires pour enrayer la montée des islamistes ». Du coup, la combinaison de ces deux facteurs a poussé les opérateurs à se tourner vers des investissements alternatifs tels que l’or, commentent d’ailleurs les spécialistes. Mais un autre facteur est venu agrémenter cette conjoncture déjà largement favorable, puisque le spectre inflationniste refait surface en ce moment aux Etats-Unis, suite à la publication d’un rapport US révélant que les prix à la consommation américains avaient augmenté de 0,4% (mois de mai), « soit une hausse supérieure du double à la prévision moyenne des économistes ».
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