Côte d’ivoire et Or : Les défis de l’engouement
L’engouement tout neuf du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour la brillance du métal jaune est en train de rencontrer des défis et des obstacles en tous genres. Et c’est l’orpaillage qui figure, aujourd’hui, en tête de liste de ces challenges. Les autorités du gouvernement rapportent en effet que « la découverte d’or dans la sous-préfecture de Zaïbo, dans la localité de Bobo-Niessoko », à l’ouest du pays, en juin dernier (2013), « a fait venir des orpailleurs clandestins, arrivés du Burkina Faso, du Niger, de la Sierra Leone, du Liberia et du Ghana ». L’afflux grandissant de ces orpailleurs a causé destruction et détérioration aux plantations de cacaoyers, du fait de leur utilisation de « produits chimiques toxiques pour l’environnement, comme le mercure et le cyanure ». Autre incident similaire, autre région ; des événements de violence ont eu lieu, au mois de juillet dernier (2013), à Angovia (village minier situé également à l’ouest du pays). « Des affrontements avaient alors éclaté entre orpailleurs autochtones et étrangers », causant la mort de 3 personnes, et « plus d’une centaine de maisons ont été incendiées ». Ces incidents ont poussé les autorités ivoiriennes à fermer toutes les mines illégales, exigeant qu’elles se plient désormais « aux règles en vigueur sous risque de sanctions pénales ». Le gouvernement est formel ; l’orpaillage doit être «organisé et encadré» afin de devenir « une activité formelle, légale, qui utilise les techniques internationalement acceptées et tenant compte des critères recommandés sur le plan social et environnemental». Première mesure ? Les orpailleurs clandestins doivent détenir un enregistrement officiel au ministère en charge des mines et respecter la législation en vigueur.
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