Une fin de semaine blasée sur les marchés
Car il faut croire que trop de bonnes nouvelles tuent bel et bien la bonne nouvelle. À force de bombarder les marchés d’investissement de rapports optimistes et de prévisions positives, l’économie américaine semble actuellement avoir atteint son niveau de saturation, dans la mesure où aucune publication de statistiques –aussi encourageante soit-elle- n’arrive plus à émouvoir les marchés financiers. Et ce ne sont pourtant pas les rapports qui ont manqué en cette fin de semaine globalement peu mouvementée. Mais rien n’y fait, pas même les statistiques les plus importantes de la semaine, à savoir celles relatives aux ventes de détail américaines. Car bien qu’elles aient déçu les attentes expertes (qui les plaçaient à +0,5%), les ventes au détail US affichent tout de même une hausse indiscutable (+0,3%). Sans compter que cette « déception » est largement contrebalancée par « la révision à la hausse de la statistique du mois précédent, à +0,5% contre +0,1% annoncé initialement ». Par ailleurs, il faut également noter que, de janvier à mars 2014, la hausse globale de la consommation US a été essentiellement soutenue par les dépenses dans les services, et « plus spécifiquement par des facteurs temporaires liés à la météo et aux dépenses de santé », mais aussi et surtout par la reprise du marché de l’emploi US. Ces résultats et rapports positifs n’ont pourtant eu qu’un effet étonnamment relatif et superficiel sur les marchés d’investissement, tout au long des deux dernières séances. Qu’on se le dise ; les opérateurs sont désormais officiellement blasés.
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