Hausse de l’or : Le facteur “platinoïde”
Face à la récente accélération haussière du métal jaune, les experts semblent jeter un regard sceptique sur les perspectives à court terme de ce rebond inattendu. Car, si bon nombre d’observateurs y voient une évolution naturelle et le résultat évident de plusieurs récents facteurs haussiers, d’autres spécialistes tendent à chercher l’explication purement conjoncturelle et –par définition- passagère. Et c’est donc le facteur des “platinoïdes” qui est de service pour faire office de justification conjoncturelle, puisque les analystes du marché des matières premières de Commerzbank soulignent que « le petit “rally” que l’or vient de connaître est lié à la hausse des métaux dits platinoïdes, qui font partie du ‘complexe des métaux précieux’ au même titre que l’or et l’argent ». Notons d’ailleurs que le terme “platinoïdes” désigne le platine (en pleine hausse en ce moment, après avoir franchi le seuil des 1 475 dollars l’once), et le palladium (qui marque, avec ses 853 dollars l’once, sa plus belle performance des trois dernières années). Rappelons également, à ce propos, qu’une bonne partie de la production du platine et du palladium est essentiellement réservée à l’industrie automobile, « principalement pour les pots d’échappement catalytiques pour véhicules diesel et essence respectivement », d’après Commerzbank. Certains spécialistes évoquent également que la hausse de l’or est grandement liée à la fluctuation des changes, avec le billet vert qui enregistre sa meilleure performance des 4 derniers mois, contre un euro qui continue tout de même à le concurrencer. Une explication qui manque de logique, dans la mesure où la dualité or/dollar ne fonctionne généralement que dans un seul sens.
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