La BCE peut-elle changer la donne ?
Avec les récentes évolutions (parfois euphoriques et globalement instables) des marchés économiques mondiaux, les événements jugés ‘majeurs’, prévus dans le calendrier économique américain et/ou européen attirent actuellement une attention particulièrement intense, dans l’espoir d’y déceler une indication suffisamment solide pour changer les perspectives (jusque là linéaires) de la planète économique. C’est dans ce cadre que s’inscrit la prochaine annonce de la banque centrale européenne, prévue pour jeudi 5 juin, qui fera suite à la traditionnelle réunion mensuelle du conseil des gouverneurs de l’institution. Les experts du groupe IG estiment d’ailleurs, à ce propos, que « les investisseurs vont continuer à se concentrer sur l’inflation après le chiffre allemand et les propos du membre de la BCE Ewald Nowotny, suggérant qu’une inflation plus élevée est nécessaire pour prévenir une déflation à la japonaise ». Faut-il donc plutôt guetter l’évolution asiatique ? Pas vraiment. Le point de mire demeure la zone euro et sa première institution financière, fait que confirment les analystes de Natixis qui soulignent que « l’inflation modérée est clairement positive pour la demande intérieure, mais elle va sans aucun doute renforcer les craintes de déflation dans la zone euro, mettant donc de plus en plus la pression sur les épaules de la BCE ». Dans tous les cas, les opérateurs sont majoritairement confiants à ce sujet, tablant, dans l’ensemble, sur des perspectives positives selon lesquelles la BCE prendrait « le relai des injections monétaires avant cet automne ».
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