Evolution de l’or : Les facteurs de baisse
Il y aurait pourtant aussi suffisamment à dire sur les facteurs de hausse ; entre le PIB américain qui enregistre un repli de l’ordre de -1% (« accident statistique largement anticipé » pour les experts), les dépenses des consommateurs US qui ont également reculé en avril pour la première fois depuis un an, et le moral des ménages US qui (selon le baromètre de l’Université du Michigan) a considérablement chuté « pour cause d’inquiétudes sur le niveau des salaires », le marché aurifère devrait trouver un appui largement solide afin de rebondir vers une orientation haussière. Mais c’est compter sans une foule d’autres facteurs baissiers dont, notamment et en tête, le moral relativement euphorique des opérateurs que rien ne semble pouvoir altérer. Les analystes soulignent en effet que les investisseurs ont choisi de retenir uniquement « la hausse de l’activité dans la région de Chicago et la hausse de 0,3% des salaires » et de garder les yeux tournés avec espoir vers « les statistiques de l’emploi de mai qui devraient confirmer leurs attentes ». Par ailleurs, il faut avouer que le marché aurifère répond ici à une logique d’équilibre des forces aussi traditionnelle que la mise en place même du marché. Rappelons en effet que les indices US « viennent d’aligner 8 séances de hausse sur 10 » (bilan des deux dernières semaines), mais également et surtout un quatrième mois de gains d’affilée. Bref ; l’humeur est à la fête sur la planète économique américaine et c’est un état de grâce qui devrait définitivement influencer les conclusions de la prochaine réunion du FOMC, concernant l’orientation future (vers un durcissement) de la politique monétaire de la FED.
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