Côte d’ivoire : Le métal jaune menace le cacao
Certes ; le marché de l’or n’est pas réellement novice, dans la région. Mais il semblerait qu’une nouvelle vague de découvertes relatives à plusieurs gisements d’or éparpillés un peu partout dans le pays, associée à un taux élevé du métal jaune sur le marché national, soit en train de séduire non seulement un nombre croissant d’investisseurs étrangers mais aussi des orpailleurs clandestins. Cette évolution du paysage économique en Côte d’Ivoire a fini par en engendrer une autre, relativement plus inquiétante ; afin de s’adapter au succès grandissant de la relique barbare, plusieurs fermes de cacao sont désormais transformées en mines d’or. Les arguments pour justifier ces mesures ? Un seul, et de taille ; soutenir le développement du marché aurifère dans le pays, dans la mesure où il « permet d’obtenir de l’argent liquide très rapidement ». Pourtant, selon les experts, il s’agit là d’un engouement spéculatif qui « risque de mettre en danger la production de cacao ». Souvenez-vous, au début de l’année (mois de janvier 2014), une quatrième mine d’or nationale débutait son activité à Agbaou-Ahéoua (village au sud du pays). Il est d’ailleurs attendu que ce nouvel ajout permette d’augmenter de 20% la production aurifère nationale qui est déjà de l’ordre de 9 tonnes annuelles, même si ça reste dérisoire, comparé à la production de certains géants mondiaux tels que la Chine (premier producteur d’or du globe, avec 300 tonnes). Par ailleurs, les autorités du pays rapportent que « récemment, un autre filon estimé à 180 tonnes a été découvert au centre de la Côte d’Ivoire ».
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