Une semaine mouvementée pour l’or
Après avoir atteint un sommet de trois semaines (vendredi dernier), le métal jaune connait des difficultés, depuis le début de la semaine, à maintenir ses gains accumulés tout au long de la première quinzaine du mois d’avril, peinant même à briser à nouveau la résistance du palier des 1 300 dollars l’once, de manière permanente. Et c’est une stagnation qui ouvre encore une fois la porte aux différentes explications et justifications des experts qui semblent cette fois-ci unanimes sur le facteur conjoncturel économique, à savoir « les mouvements spéculatifs massifs sur fond d’inquiétudes en Chine ». En tout cas, peu importe la raison, le métal jaune aura encaissé un coup particulièrement baissier, en fin de séance (mardi), décrochant fortement au point de naviguer autour des 1 284 dollars l’once. Mais la relique barbare s’est repris, depuis, marquant un retour tout aussi rapide et notable, pour tourner actuellement autour des 1 300 dollars, sans pour autant réussir à dépasser définitivement ce seuil technique. Chez Commerzbank, on souligne surtout que, « au-delà de la crise ukrainienne et des menaces grandissantes de conflit armé entre Kiev et Moscou, l’indice des prix à la consommation (inflation) est ressorti plus élevé que prévu aux Etats-Unis ». Et l’autre grande nouvelle de la semaine, pour le marché aurifère ? L’utilisation, en Chine, de près de 1 000 tonnes d’or « comme collatéral pour des opérations de financement occultes ». Paradoxal, en fait, dans la mesure où le gouvernement chinois « prend actuellement des mesures contre le ‘shadow banking’, le système bancaire parallèle, ce qui pourrait mener au dénouement de ces opérations ». Si le gouvernement chinois venait à mener cette opération avec succès, tout cet or impliqué se retrouverait sur le marché et « peser sur les prix ».
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