La découverte d’or dans un tunnel CEVA sous haute protection
Et pour cause ! Tenant son nom d’un acronyme (« Cornavin – Eaux-Vives – Annemasse ») la CEVA est un projet de liaison entre les réseaux ferroviaires du canton de Genève (Suisse) et de la Haute-Savoie (France). Et il faut avouer que les ingénieurs du projet n’auraient jamais imaginé que, dans la longue traversée du désert, que représente pour eux le creusement de ces tunnels, ils allaient tomber sur « des dépôts d’or plus importants dans les graviers du quaternaire, les moraines glaciaires et les couches alluvionnaires que le tunnel de Champel doit traverser ». Pourtant, la découverte en elle-même n’est pas réellement une surprise, dans la mesure où la région est bien connue pour sa richesse en or et la multitude de « découvertes » similaires, tout au long de l’Histoire. Car l’Arve (rivière des Alpes qui prend sa source dans le massif du Mont-Blanc), a toujours fourni du métal jaune bru, en « petites quantités », certes, suffisamment pour attirer des chercheurs d’or et des curieux en toutes sortes, affluant des quatre coins du pays à la recherche de la grande récompense dorée. Pourtant, la découverte (faite, au hasard, par un ouvrier orpailleur) est entourée d’une très haute protection par l’ensemble des autorités qui en sont directement responsables et/ou y sont ne serait-ce qu’indirectement liés. A l’image de Stéphanie Girardclos, enseignante à la Faculté des sciences et spécialiste de la géologie du Quaternaire, dont les réponses demeurent évasives puisqu’elle déclare simplement : «Oui, le tunnel de Champel traverse bien des graviers et des sables du Quaternaire, mais je ne peux pas vous en dire plus. ». On ne peut critiquer la scientifique, à ce niveau, lorsqu’on sait qu’elle a « conclu un pacte de confidentialité avec la direction du CEVA dans le cadre d’un projet de recherche qui l’autorise à dresser son laboratoire sur le front de taille même du tunnel »
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