L’or profite de la conjoncture géopolitique
L’or continue sa rapide ascension haussière, débordant déjà au-delà des 1 320 dollars l’once, et prenant désormais son élan pour s’envoler vers un palier technique et psychologique décisif ; les 1 350 dollars. Les observateurs et experts du marché avaient d’abord expliqué cette hausse par la baisse de régime du dollar et la faiblesse de l’ensemble des marchés financiers américains, européens et internationaux. Mais ce sont désormais les facteurs géopolitiques qui sont essentiellement évoqués. Les économistes soulignent en effet que « la ré-escalade géopolitique entre Moscou et Kiev semble passer de la région de Crimée à l’Est de l’Ukraine, où les russophones sont nombreux ». Cette région de l’Ukraine, où la plupart des actifs industriels et miniers du pays sont concentrés, « des rebelles ont pris possession de plusieurs bâtiments officiels ». Kiev et l’administration américaine pointent tous deux à l’unisson un doigt accusateur vers la Russie, qu’ils tiennent pour « responsable de cette agitation potentiellement séparatiste ». Par ailleurs, bon nombre d’intervenants rappellent également que cette récente reprise du marché aurifère peut parfaitement être expliquée par l’intention affichée de « l’Irak d’acheter davantage d’or fin de stabiliser sa monnaie, le dinar ». Dans la même lignée, le Conseil mondial de l’or affirme que « la banque centrale d’Irak détenait en févier dernier 29,8 tonnes d’or, ce qui correspondait à 1,7% du montant de ses réserves de changes », révélant aussi que « cette dernière proportion est de l’ordre des deux tiers en Europe de l’Ouest et aux Etats-Unis ». L’institution vient d’annoncer qu’elle fait l’acquisition, durant le mois de mars, de 36 tonnes d’or supplémentaires, et qu’elle « pourrait continuer ».
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