L’or en reprise relative, boosté par la demande mondiale
En dépit d’une conjoncture peu favorable, marquée par un attentisme tendu et une économie mondiale en reprise confirmée et soutenue, le marché de l’or réussit à sortir la tête de l’eau, marquant, avant la fin de cette semaine difficile, une hausse relative. L’or se rapproche en effet à nouveau du palier des 1 300 dollars l’once, brisant déjà la charnière créée par l’intervalle 1 370 et 1 380 dollars l’once. Pour la plupart des analystes, cette reprise est loin d’être celle –solide et permanente- escomptée. Ils estiment effectivement que le réel rebond de l’or n’est pas à prévoir avant au moins deux à trois semaines encore. Les experts d’ANZ et de Triland Metals évoquent par exemple de « volumes faibles », rappelant que le récent repli du métal jaune a permis aux « investisseurs spéculatifs de prendre leurs profits ». Pour ANZ, « une forte demande d’or physique est manifeste en Chine, mais cela ne se traduit pas par une prime des cours de Shanghai sur ceux de Londres », rappelant « que les deux phénomènes sont habituellement concomitants », et que « la dépréciation du yuan pourrait en être une cause, hasarde ANZ ». De leur côté, les stratégistes de Commerzbank estiment que la demande physique de l’or ne peut, pour l’instant, compter sur le soutien des ETF puisque « les décaissements intervenus du côté des ETF ces derniers jours n’aident pas », dans la mesure où « il est clair que les investisseurs se sont reportés de l’or vers les actions ».
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